Documentatie

FDF | Verkiezingsprogramma Cultuur & Brussel 2014

Cultuur & Brussel in het verkiezingsprogramma van FDF, de Fédéralistes Démocrates Francophones.


Wat de voorstellen zijn van FDF over Cultuur en Brussel, kan je hieronder lezen. Onderaan deze pagina kan je de voorstellen in een PDF-document downloaden. Het federale programma van FDF vind je hier >>> De prioriteiten van FDF voor Brussel kan je hier bekijken >>>

FDF - Programme électoral 2014 - Culture & Bruxelles >>> Hieronder enkele citaten die rechtstreeks betrekking hebben op cultuur in Brussel: Proposition n°333 : Permettre à la Fédération Wallonie-Bruxelles de subsidier sans entraves des associations francophones culturelles ou autres établies en périphérie bruxelloise Il s’agit de refuser l’application du principe de territorialité dépassé par les faits, et de respecter le droit des gens en vertu de ce que la doctrine appelle du fédéralisme personnel Proposition n° 343 :  Exiger l’effectivité de la Communauté métropolitaine : En vertu de toutes les études universitaires et scientifiques récentes,  il est démontré que l’aire socio-économique réelle (plus communément appelé « hinterland ») de la Région bruxelloise, s’étend largement au-delà des limites administratives actuelles de la Région bruxelloise : dès lors, les FDF entendent d’une part fixer le territoire de cette future Communauté (rebaptisée urbaine plutôt que métropolitaine) aux communes composant l’ancienne province de Brabant et d’autre part donner de réelles compétences à cette Communauté urbaine afin qu’elle remplisse pleinement son rôle. A cette fin, les FDF proposent : - que les organes de la Communauté urbaine soit élue au suffrage universel direct, ses mandataires étant élus pour une durée de cinq ans (élection le même jour que l’élection du Parlement européen), ceux-ci formant le « conseil », la Communauté urbaine étant administrée par un « collège » - qu’elle dispose de compétences propres en matière de : - organisation de services d’enseignement et de culture, en français ou en néerlandais sur tout son territoire; - transports publics et scolaires sur tout son territoire - gestion des infrastructures routières (en ce compris le RO); - production, distribution, et épuration des eaux; - Enlèvement des immondices; - lutte contre l’incendie; - aide médicale urgente. - qu’elle n’est pas soumise à un quelconque contrôle administratif de tutelle. Proposition n° 365: Faire de la Commission Communautaire Française (Cocof) le pouvoir organisateur d’institutions à Bruxelles dans ses domaines de compétence ( culture, sport,…) Il s’agit de faire évoluer la Commission communautaire française du statut d’entité fédérée vers  le statut de pouvoir réglementaire dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de pouvoir organisateur d’institutions francophones au sein de la Région bruxelloise

FDF Bruxelles >>> 1. Tourisme La politique touristique est partie essentielle de la politique économique bruxelloise. Le tourisme à Bruxelles est un des plus grands secteurs de développement économique et de création d'emplois. Elle doit bien sûr s'appuyer sur ses qualités intrinsèques (patrimoine, culture, musées, gastronomie, espaces verts...) mais elle doit valoriser deux atouts essentiels : - sa vocation internationale et de capitale européenne constitue un atout majeur. Les FDF défendent donc l'idée de création d'infrastructures d'accueil pour les touristes étrangers (musée de l'Europe, centre de congrès d'importance...); - sa vocation centrale et de capitale de la Belgique rend Bruxelles incontournable comme centre d'hébergement et de visite des villes belges. A cet égard, la politique bruxelloise ne peut ignorer le potentiel qu'offre la Wallonie. Le tourisme vert développé par cette dernière complète à merveille l'attrait urbain et métropole bruxellois. Des synergies entre Wallonie et Bruxelles doivent être poursuivies et amplifiées. Notre rôle de capitale de l'Europe doit être plus confirmé au niveau des institutions. Cette image doit s'inscrire dans une politique touristique et culturelle. 

2. La culture Notre société doit faire face à des défis planétaires mais le citoyen se retrouve souvent seul et insécurisé face à des questions qui le dépassent. Derrière un profond besoin de sécurité, se cache un intense besoin de compréhension et donc de culture. Les réponses tant économiques que sociales et écologiques aux problèmes actuels de notre société ne seront efficaces que si elles sont culturellement admises. La mondialisation, l’emprise de la télévision, de la diffusion par Internet et la crise économique ont largement influencé le monde de la culture ces dernières années. Si l’ouverture et l’accessibilité constituent des éléments positifs, il appartient toutefois au monde politique de veiller à ce que ces éléments n’entraînent pas une standardisation, un appauvrissement culturel, singulièrement à l’égard de nos racines culturelles, principalement francophones. Elle permet à l’homme de se connaître, de se réaliser, de créer, de s’émerveiller, de communiquer, d’ouvrir son esprit et de critiquer. Elle est un facteur essentiel d’épanouissement et de socialisation. Elle renforce la participation des citoyens à la société, la qualité de la vie associative, la prévention des problèmes sociaux et de l’exclusion. Culture, démocratie et liberté sont intimement liées. Alors que les enjeux sociétaux auxquels le secteur culturel doit contribuer à apporter réponse sont essentiels, la crise économique a, depuis 2008, durement touché le monde de la culture puisque c’est bien souvent en ce domaine qu’ont lieu les coupes les plus drastiques. A travers l’Europe, les budgets consacrés à la culture ont subi une cure d’amaigrissement. En Belgique, où les subventions étatiques constituent presque l’unique source de financement, de nombreuses dotations ont été gelées en 2012. Au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les subventions n’ont pas été indexées et les budgets relatifs aux budgets d’équipement et d’infrastructures ont été touchés. Le financement de la création artistique doit être maintenu équitablement par l’Etat via un soutien récurrent et adéquat, et ce, en mettant l’accent sur des mesures visant à augmenter la connaissance et la diffusion autour des projets subventionnés.  Or, la politique de subventionnement est souvent ressentie comme enjeu trop partisan et clientéliste, un fait du Prince qui se serait arrogé le pouvoir de la gérer.  Il faut dès lors se reposer la question de la manière dont sont sélectionnés certains projets et dont sont utilisées certaines subventions. Il y a également lieu de développer des formes alternatives de financement de l’activité artistique.

A. Repenser les structures d’action de la politique culturelle… a. Améliorer la structure institutionnelle de la gestion des matières culturelles Les débats relatifs à la régionalisation de la culture re-fleurissent régulièrement. Les FDF continuent de considérer que la langue et la culture françaises constituent un vecteur d’échanges et un facteur d’unité entre Wallons et Bruxellois, unité fédératrice qui doit être privilégiée aux sous-régionalismes diviseurs. En effet, en termes d’entité compétente, la culture est régulièrement l’objet de tensions entre les « régionalistes » et les « communautaristes ». La culture et la promotion de la langue sont et restent les socles de l’unité d’action francophone. Wallons et Bruxellois doivent pouvoir, ensemble, « défendre centralement » les diversités et les richesses locales. Enfin, le rayonnement de la langue et de la culture françaises ne peut être limité au seul territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mettre l’accent sur la gestion régionalisée de la culture implique un risque, sous des prétextes d’ouverture multiculturelle : celui de se diriger vers une dilution du pouvoir décisionnaire et une diminution de la place du français et des francophones.  Bruxelles est d’abord une grande métropole de langue et de culture françaises avec une longue tradition d’accueil et d’ouverture. Bruxelles, capitale de l’Europe, est riche de citoyens de multiples nationalités et cultures.  Le développement des villes est aujourd’hui lié aux industries culturelles, à la réussite de pépinières d’entreprises culturelles et à la densité des activités culturelles. Pourtant, il ressort d’une étude de l’Observatoire des pratiques culturelles que 59 % de la population à Bruxelles sont des « désengagés culturels », alors que l’offre culturelle y est la plus riche ! Les politiques culturelles de Bruxelles se doivent donc d'être attentives à cet élément, qui entraîne le risque de décrochement culturel de populations socialement défavorisées. Bruxelles présente la particularité de présenter une dynamique centre périphérie. Une opposition se dessine aussi entre un centre géographique contrasté à deux visages où se côtoient le sud -qui tend à valoriser une culture déjà consacrée- et le nord moins impliqué culturellement. Le Plan culturel bruxellois, adopté par la COCOF, prévoit de très larges mises en commun de données et de projets avec les néerlandophones (VGC), par le biais de la mise en place d’une plateforme commune permanente. Certes, il faut améliorer le levier décisionnel de Bruxelles en matière de culture car le développement des villes est aujourd’hui lié aux industries culturelles, à la réussite de pépinières d’entreprises culturelles et à la densité des activités culturelles. Toutefois, nous craignons d’affaiblir ce levier décisionnel au détriment de la majorité francophone de ses habitants. D’ailleurs, malgré la conclusion d’un accord culturel qui améliore les échanges entre artistes du nord et du sud du pays, aucune solution n’a été trouvée quant au soutien à la culture française en Flandre. L’interdiction de tout soutien public à la culture française en périphérie qui se base sur une homogénéité linguistique et culturelle, est maintenue. C’est une occasion manquée et surtout, c’est intolérable à quelques kilomètres du cœur politique de l’Union européenne. Nous souhaitons interpeller les instances inter- et supranationales. Nous rappelons donc la nécessité de diffuser l’offre culturelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles aux 150.000 habitants francophones de périphérie. Pour conclure, il faut pouvoir prendre en compte la dimension territoriale dans la politique culturelle, mais ce n’est pas un argument suffisant pour les FDF pour régionaliser la culture car le clivage ne réside nullement dans une différence entre régions. Il ne peut non plus se résumer à une opposition entre ville et campagne. Le clivage réside en réalité entre les grandes villes et les autres territoires. Il est donc fondamental lorsqu’on veut établir une programmation culturelle de tenir compte de cet élément. 

b. Améliorer le potentiel de Bruxelles, au cœur de l’Europe, dans la culture Les FDF considèrent par ailleurs que Bruxelles doit développer sa différence par rapport aux autres capitales nationales. Elle doit améliorer et renforcer son image qui ne reflète pas assez les côtés positifs de son statut de capitale européenne, exploiter ses atouts, au centre des connexions européennes. Nombreux sont les « eurocrates » qui se plaignent de ne pas connaitre Bruxelles et sa culture et inversement, les Bruxellois doivent s’emparer des valeurs européennes. Or il manque très clairement à Bruxelles une réelle symbolique qui rallierait l’ensemble des citoyens européens. Peu de place est réservée par exemple à la culture européenne. Le développement d’un centre culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles tourné vers l’échange culturel européen ainsi que la construction d’un Musée de l’Europe didactique et ludique à la hauteur de l’ambition des pères fondateurs sont attendus avec impatience. 

B. Pas de culture sans artiste libre a. Revoir la politique d’octroi des subventions en Fédération Wallonie Bruxelles La structure et l’institutionnel « avalent » une part trop grande des sommes allouées à la culture. La part revenant directement à la création et aux artistes est bien trop faible ! Vu la crise, nous ne pourrons pas faire l'économie d'une évaluation des subventions, qui doit couvrir toutes les entités francophones de façon neutre et équitable.

Nombreux sont en effet les acteurs du monde culturel, tant les artistes que les opérateurs culturels, qui se plaignent de devoir faire allégeance à une formation politique pour avoir une chance de développer ou de poursuivre leurs activités de création. Cette confiscation des deniers publics  par certains courants politiques doit être condamnée et à cet égard, la plus grande transparence doit régner. Les FDF proposent de : - rendre obligatoire la participation d’un expert véritablement neutre au sein des diverses commissions consultatives qui décident de l’octroi des subventions. Il est en effet essentiel de garantir l’indépendance des organes de gestion et d’avis par rapport au politique et garantir les opérateurs culturels via le respect des décrets et de contrats pluriannuels stables sur base d’avis et de critères plus transparents. - Prendre notamment en compte dans l’avis rendu les subventions reçues à d’autres niveaux de pouvoir (commune, province, etc). - Limiter les mandats de directeurs artistiques dans le temps et les lier à un directeur financier qui contrôle et gère les dépenses. - Simplifier et rationaliser le fonctionnement des structures culturelles. Une saine mesure d’économie consisterait à mettre en commun ce qui peut l’être : tenue de la comptabilité, pôle communication, secrétariat ou gestion du personnel, commandes de fourniture,... Il faut réduire les obligations administratives du secteur culturel, tout en garantissant la neutralité dans le choix de l’octroi des subventions. - Soutenir le monde associatif, base de la solidité de la société civile. 

b. Viser à mettre en place un statut légitime pour les artistes Tout d’abord, depuis longtemps, nous appelions de nos vœux la clarification du statut des artistes, surtout en temps de crise économique. C’est aujourd’hui chose faite… Mais les FDF s’inquiètent des effets de la réforme sur le secteur… La réforme, qui entre en vigueur le 1er avril prochain est majeure : elle entraine des changements administratifs considérables, un durcissement des conditions d’accès de la protection de l’intermittence et de l’usage de la règle du cachet et dans le recours aux contrats d’engagement 1er bis. Nous considérons que les artistes exercent un rôle social incontournable et doivent pouvoir intervenir librement dans une société afin d’y apporter du sens et de l’esthétique. Ils font vivre les fonctions essentielles de critique, de renouvellement et de progrès d’une communauté, en n’apportant pas de réponses toutes faites mais, au contraire, en questionnant. L’art conduit le citoyen à se remettre en question, lui-même et la société qui l’entoure. Bénéficier d’un statut juridique valorisé passe tout d’abord par une définition de l’artiste et de la « prestation artistique », car de grandes différences de traitement existent entre les secteurs artistiques, mais aussi par une définition des critères clairs permettant de tracer la limite entre travailleurs indépendants et ceux qui bénéficient de la présomption de salariat. La commission « artistes » est chargée de trancher certains cas polémiques. Or, aucun artiste n’y est représenté, ce qui est dommage pour le cas où le représentant est privé de donner l’éclairage des pratiques de terrain. La réforme abroge la distinction entre créateurs et interprètes. Il est toutefois regrettable que les techniciens de spectacle en soient exclus. La loi, dans tous ses aspects et notamment la question du Visa « artiste »  et des secteurs artistiques exclus, comme les techniciens du spectacle devront rapidement faire l’objet d’une évaluation, car de potentiels effets pervers sur le travail au noir pourraient être créés. De même, l’augmentation du coût des prestations entrainera inévitablement une pression à la baisse sur les rémunérations des artistes et techniciens. 

C. La culture, vecteur économique et soutien aux artistes a. Reconnaitre la valeur et le potentiel économique de la culture Le secteur de l’art est créateur d’emploi et la recherche et l’innovation font partie intégrante du travail artistique Une étude européenne révèle la valeur économique de la propriété intellectuelle : elle apporte un quart de l’emploi et deux tiers du PIB européens. Parmi ces créations : les œuvres d’artistes… Le développement des politiques culturelles par les pouvoirs publics se justifie du point de vue économique. De nombreuses études ont démontré qu’investir dans la culture est utile à tous grâce aux retombées générées par le secteur culturel dans le domaine de l’emploi, de l’Horeca mais aussi de la construction, de l’architecture ou du tourisme. A cet égard, la Francophonie internationale constitue une merveilleuse opportunité d’ouverture. Le partage d’une même langue, puisque  culture et  langue sont indissolublement liées, constitue un facteur de croissance économique et d’ouverture sur le monde de l'Afrique à l'Extrême-Orient, en passant par le Québec et bien sûr la France.

Tout en évitant les risques de marchandisation de la culture, il faut pouvoir évaluer l’apport économique des politiques culturelles et optimiser celles-ci. Il faut notamment pouvoir bénéficier des outils de diffusion performants pour élargir au maximum le public qui bénéficie des réalisations culturelles. Il faut répertorier les bonnes pratiques et se servir des outils modernes. La diffusion d’œuvres artistiques en flux (streaming) pourrait générer dans le futur des marges financières qui devraient bénéficier à tous.  Spotify, Napster, deezer sont des plateformes qui font désormais partie des acteurs de la diffusion. En 2013, Spotify a reversé aux ayants-droit près de 500 millions d’euros ! Cette technologie pourrait être mise en place sur les sites Internet des institutions culturelles un certain temps après la première représentation. Il faut garantir aussi que les télévisions proposent de « bons » films et améliorer le VOD, vecteur de diffusion en pleine expansion. Une concertation avec les acteurs du terrain doit avoir lieu pour prendre en compte au mieux leurs intérêts et déterminer comment rémunérer de façon équitable l’achat par rapport à l’accès aux œuvres. Outre les aides à la création heureusement maintenues, les FDF prônent des mesures d’aide à la diffusion des œuvres et activités culturelles, en ce compris vers la périphérie. Il ne devrait pas y avoir de frontières en matière de culture. 

b. Trouver des sources alternatives de financement des créations Il y a lieu de développer des formes alternatives de financement pour assurer la création et garantir de meilleures conditions de vie aux artistes et aux organismes culturels. Notamment la diffusion d’œuvres artistiques en flux (streaming) Le mécénat individuel et collectif (crowdfunding) dans le secteur privé doit être encouragé, sans oublier l’arsenal de mesures fiscales appropriées dont dispose tout législateur (TVA, tax shelter,…). Aujourd’hui, malheureusement, la culture n’arrive qu’en 4ème position des intentions de dons des entreprises… En dix ans, le système du tax shelter a permis à toute une économie cinématographique de se développer dans notre pays. Il s’agit d’un incitant fiscal permettant de bénéficier d’une exonération fiscale du montant investi dans la production audiovisuelle. Bien que récemment revu en juillet 2013, ce système doit être évalué, car trop souvent seul 30 % de l’argent récolté est investi dans la production, le reste se perdant entre divers intermédiaires et autres frais. Si l’on veut faire émerger des projets moins commerciaux, il faut mener une réflexion sur le retour sur investissement des sociétés qui peuvent en obtenir jusqu’à 25 % du montant investi. Une idée qui mérite une analyse plus approfondie serait d’étendre le principe du tax shelter, (ou autre comme le domaine de la création en général), aux particuliers, de façon à encourager le mécénat privé. Il convient de développer l’industrie créative culturelle à haute valeur technologique (images de synthèse, jeux vidéo, industries scéniques…). Comme le suggère le mémorandum de Smart, il serait intéressant de faire contribuer les droits d’auteurs collectifs ou liés aux œuvres au financement de la sécurité sociale, afin d’accroitre les ressources de l’ONSS et partant, d’améliorer le statut social des artistes. 

c. Le  soutien aux artistes L’Europe doit protéger l’exception culturelle face à l’industrie américaine. Les radios n’accordent pas assez d’importance à leur responsabilité de « découvreur de talents », laissant la part belle à un audimat basé sur un gout présumé du public : cela doit être « radio-friendly ». L’impact direct de cela est l’absence de variété dans les artistes programmés en radio et télévision. Voici quelques chiffres relatifs au poids des répertoires locaux dans divers pays : 93% aux Etats-Unis, 92% au Japon, 59 % en France, 54 % en Italie, 51% en Grande-Bretagne, 47 % en Espagne. En Flandre : 22 à 28 % et en Wallonie : seulement 4 à 5%... En 2012, 24 albums d’artistes ou de groupes belges figuraient au top 200 de l’Ultratop belge. C’est 4 de plus qu’en 2011. Parmi eux, la proportion d’artistes de la FWB présents dans le top 200 quant à elle se maintient (de 6.42% en 2011 à 6.29% en 2012). Malgré le fait que l’on assiste à l’émergence d’artistes virtuels et d’un public virtuel sur les réseaux sociaux, cela ne suffit pas à faire vivre un secteur. La RTBF, malgré sa mission de service public, ne reflète pas suffisamment la qualité et la diversité de la production des artistes belges francophones. Il faut redonner les lettres de noblesse au métier des programmateurs sur les chaines publiques : qu’ils retrouvent leur fonction de découvreur de talent, avec une ligne éditoriale propre. Le système des quotas d’artistes de la FWB demeure trop faible comparé à l’étranger et que son application est contournable : la diffusion d’un seul artiste belge qui remporte un grand succès suffit à respecter les quotas. Les FDF proposent de les augmenter, mais aussi de mettre en place des sous-quotas afin d’augmenter leurs effets positifs. (p. 72) 

Tourisme La politique touristique est partie essentielle de la politique économique bruxelloise. Le tourisme à Bruxelles est un des plus grands secteurs de développement économique et de création d'emplois. Elle doit bien sûr s'appuyer sur ses qualités intrinsèques (patrimoine, culture, musées, gastronomie, espaces verts...) mais elle doit valoriser deux atouts essentiels : - sa vocation internationale et de capitale européenne constitue un atout majeur. Les FDF défendent donc l'idée de création d'infrastructures d'accueil pour les touristes étrangers (musée de l'Europe, centre de congrès d'importance...); - sa vocation centrale et de capitale de la Belgique rend Bruxelles incontournable comme centre d'hébergement et de visite des villes belges. A cet égard, la politique bruxelloise ne peut ignorer le potentiel qu'offre la Wallonie. Le tourisme vert développé par cette dernière complète à merveille l'attrait urbain et métropole bruxellois. Des synergies entre Wallonie et Bruxelles doivent être poursuivies et amplifiées. Notre rôle de capitale de l'Europe doit être plus confirmé au niveau des institutions. Cette image doit s'inscrire dans une politique touristique et culturelle


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